Le taon, un insecte pas très sympathique !

Si l’été est synonyme d’activités en pleine nature et de déjeuners en terrasses, il signe aussi le retour des piqûres d’insectes et pas uniquement de moustiques. Sous ses airs de grosse mouche, le taon fait partie des insectes les plus nuisibles en été. Non seulement sa piqûre est incommodante, y compris pour les chiens, mais elle est aussi vectrice de maladies. Pour l’éviter, il est important de savoir le reconnaître et d’adopter les bons réflexes.

Comment reconnaître un taon ?

Le taon appartient à la famille des Tabanidae, une famille composée de plus de 3 500 espèces, dont 200 vivent en Europe. Les plus communes sur le vieux continent sont les taons des bœufs et ceux des pluies. Ces insectes sont diurnes et très actifs durant les beaux jours, c’est-à-dire entre mai et septembre. On les trouve majoritairement à proximité du bétail, mais aussi dans les zones boisées.

En apparence, le taon ressemble à une mouche plate de grande taille. Il fait entre 8 et 24 mm selon les espèces et sa couleur est d’un brun foncé virant au jaune. Il peut être recouvert de poils d’une teinte verte à cuivrée selon les espèces ou être totalement nu. La tête du taon est large et bien distincte de son corps. Si leurs gros yeux sont contigus chez les mâles, ils sont bien écartés chez la femelle. L’insecte est doté d’antennes et d’une seule paire d’ailes.

Le taon : un insecte suceur de sang

Si le taon paraît inoffensif, sa morsure est redoutable. Effectivement, le taon ne pique pas contrairement aux idées reçues. Cet insecte mord ses victimes en utilisant un stylet qui transperce la peau. Seules les femelles ont besoin de sucer du sang pour faire le plein d’énergie. Elles s’attaquent aux mammifères tandis que les taons mâles se contentent du nectar des fleurs. Les femelles jettent leur dévolu sur toute sorte de mammifères telles que les chevaux, les vaches et également les humains. Certaines espèces sont même capables de percer la peau épaisse des éléphants en Afrique.

En plus d’être douloureuse, la morsure de taon est dangereuse, surtout pour les personnes allergiques. Il est possible de contracter des virus, des protozoaires ou des bactéries à la fois transmissibles à l’homme et au bétail. Les maladies les plus courantes à la suite d’une morsure de taon sont la fièvre charbonneuse, la pasteurellose et les maladies du tissu conjonctif.

Morsure de taon : quels symptômes ?

La morsure de taon provoque de douleurs vives qui s’accompagnent d’une inflammation localisée, d’une formation de plaque rouge et de démangeaisons. La douleur est transitoire et dans la majorité des cas, les symptômes disparaissent au bout de quelques heures. Cependant, s’ils persistent, il faut rapidement consulter un médecin.

Le vrai danger concerne les personnes allergiques, car les symptômes se développent instantanément et sont plus graves. Les victimes seront sujettes à des nausées, des difficultés respiratoires, une chute de tension voire un choc anaphylactique. Si le cas se présente, il est urgent de contacter les secours. Et si possible, administrez rapidement un traitement par adrénaline via un stylo auto-injecteur.

Comment prévenir les morsures de taon ?

Les taons sont particulièrement attirés par les peaux mouillées, les animaux de couleur sombre et les émanations de gaz carbonique. Pour prévenir leur morsure, il convient de se sécher rapidement après une baignade. Privilégiez les vêtements clairs et ajustés, car les habits amples permettent aux insectes de s’introduire et de rester coincés, ce qui augmente les risques de morsure.

N’oubliez pas les répulsifs anti-insectes pouvant les éloigner et d’autres insectes nuisibles. Attention, il ne faut jamais appliquer de glaçon sur la piqûre pour soulager la douleur. Le froid va figer le venin et empêcher son élimination.

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